Aller au contenu principal

Plainte pour harcèlement psychologique ou sexuel

En cas de harcèlement psychologique ou sexuel au travail, les travailleuses et travailleurs peuvent déposer une plainte auprès de la CNESST.

Si le harcèlement a conduit à une lésion psychologique attestée par un médecin, la personne qui a déposé une plainte pourrait être indemnisée par la CNESST à la suite de l’analyse de son dossier. Dans ce cas, il est recommandé de faire une réclamation pour un accident du travail et de déposer une plainte pour harcèlement psychologique ou sexuel au travail.

Une plainte peut aussi être déposée auprès de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, si elle concerne une conduite à caractère discriminatoire.

Remarque

Nous vous invitons à consulter nos exemples pour vous aider à reconnaître les situations de harcèlement psychologique ou sexuel en milieu de travail.

Étapes du traitement d’une plainte

Dépôt de la plainte

La personne qui souhaite déposer une plainte peut remplir le questionnaire Déposer une plainte. Elle sera dirigée vers le parcours approprié pour le dépôt officiel de la plainte si la plainte est admissible.

Le traitement d’une plainte se fait en plusieurs étapes. Tout au long du processus, la personne qui a déposé une plainte est invitée à collaborer avec les différents intervenants de la CNESST, notamment en fournissant les informations et les documents qui lui sont demandés.

Représentation des stagiaires

Les stagiaires qui effectuent 1 des 2 types de stages suivants peuvent être représentés :

  • stage requis pour l’obtention d’un permis d’exercice délivré par un ordre professionnel
  • stage dans le cadre d’un programme d’études

Avec leur consentement, une plainte peut être adressée en leur nom par :

  • un organisme à but non lucratif de défense des droits des étudiants
  • une association d’élèves ou d’étudiants
  • un regroupement d’association d’élèves ou d’étudiants

Important

Pour être recevable, la plainte doit être déposée dans les 2 années suivant la date de la dernière manifestation de harcèlement.

Analyse de la plainte

Une fois la plainte déposée, la CNESST communique avec la personne qui a déposé la plainte pour vérifier si la plainte est recevable. Elle s’assure, entre autres, que :

  • la personne qui dépose une plainte est protégée par la loi
  • son employeur est assujetti à la LNT ou, le cas échéant, la partie mise en cause est assujettie à la loi sur laquelle la personne fonde son recours
  • la personne n’a pas d’autres recours prévus par une convention collective ou par une autre loi
  • la plainte a été déposée dans le délai prévu par la loi

Si la plainte est recevable, la CNESST avise la personne qui a déposé la plainte et vérifie si la mésentente peut être résolue par une communication avec l’employeur, par exemple en lui expliquant les normes qui s’appliquent. Si ce n’est pas possible, plusieurs moyens sont prévus pour tenter de régler la situation.

Si la plainte est non recevable, la CNESST avise la personne qui a déposé la plainte et lui en explique les raisons. Si la personne est en désaccord avec la décision, elle a 30 jours pour la contester en remplissant le formulaire Demande de révision de la décision. La CNESST a 30 jours pour y répondre.

Médiation

Lorsqu’une plainte est déposée, la CNESST offre un service de médiation, sans frais.

Si la médiation est refusée ou qu’aucune entente n’est possible, d’autres étapes sont prévues pour tenter de régler la situation.

 

Enquête

La CNESST mène une enquête pour vérifier le bien-fondé d’une plainte.

Le rôle de la personne mandatée pour mener une enquête est de recueillir, de valider et d’analyser l’information servant à constituer un dossier complet dans le cas d’une poursuite devant les tribunaux.

En tout temps, pendant l’enquête, les parties ont la possibilité de s’entendre, en conformité avec la loi, pour résoudre la situation. La CNESST cessera alors son intervention.

La Loi sur les commissions d’enquête et la Loi sur les normes du travail prévoient des pouvoirs spécifiques à la personne mandatée pour mener l’enquête. Si elle le juge pertinent, celle-ci peut :

  • visiter à une heure raisonnable les lieux du travail ou l’établissement d’un employeur et en faire l’inspection
  • exiger des informations et des documents
  • communiquer avec toute personne qui pourrait fournir ou valider des informations

Si l’enquête démontre que la plainte n’est pas fondée, la personne qui a déposé une plainte a 30 jours pour contester la décision en remplissant le formulaire Demande de révision de la décision

Si l’enquête démontre que la plainte est fondée, la CNESST confie la plainte à la Direction des affaires juridiques.

 

Important

Le nom des témoins ou de toute autre personne rencontrée dans le cadre d’une enquête en harcèlement psychologique ou sexuel restera confidentiel.

Si la CNESST décide de ne pas donner suite à la plainte après enquête, la personne qui a déposé une plainte peut tout de même demander que sa plainte soit transmise au Tribunal administratif du travail. Dans ces circonstances, la CNESST ne la représentera pas et elle devra faire des démarches auprès de l’avocat de son choix.

Transfert du dossier aux affaires juridiques de la CNESST

La CNESST remet la plainte entre les mains d’une avocate ou d’un avocat si aucune démarche ne parvient à régler la situation. La personne qui a déposé la plainte n’a aucuns frais à payer lorsqu’elle est représentée par un avocat de la CNESST.

Elle peut aussi choisir de se faire représenter par un avocat de son choix et en assumer les frais.

C’est le tribunal qui fixe la date de l’audience. Les délais sont donc variables.

Il est toujours possible de régler la situation avant l’audience. Si aucune entente n’est conclue, les parties seront entendues par la ou le juge.

Important

La plainte pour harcèlement psychologique ou sexuel est entendue par le Tribunal administratif du travail.

Si le juge détermine que la plainte est justifiée et que l’employeur n’a pas respecté ses obligations, il peut ordonner à l’employeur de :

  • réintégrer :
    • dans son emploi le travailleur, avec tous ses droits et privilèges
    • dans son stage le stagiaire, avec tous ses droits et privilèges
  • verser au travailleur ou au stagiaire une indemnité correspondant au salaire et aux avantages perdus à la suite de la sanction reçue, s’il y a lieu
  • prendre les moyens raisonnables pour faire cesser le harcèlement
  • verser au travailleur ou au stagiaire des dommages et intérêts punitifs et moraux
  • financer le soutien psychologique requis par le travailleur ou le stagiaire pour une période raisonnable déterminée par le juge
  • modifier le dossier disciplinaire du travailleur ou du stagiaire
  • rendre toute autre décision qui lui paraît juste et raisonnable compte tenu des circonstances de l’affaire

 

Des mesures adaptées aux situations particulières des stagiaires peuvent être imposées par le Tribunal administratif du travail pour réparer les torts qui ont pu leur être causés.

Tout employeur, institution d’enseignement ou ordre professionnel qui contrevient à la Loi visant à assurer la protection des stagiaires en milieu de travail est passible d’une amende.

Lois et règlements

Aidez-nous à améliorer notre site Web

Est-ce que l’information qui se trouve dans cette page vous a été utile?
Nous étudierons vos réponses pour améliorer l’information.
Évitez d’inscrire des renseignements personnels ou en lien avec un dossier. Notez que vous ne recevrez pas de réponse.
Des questions concernant un dossier? Utilisez notre service de demande de renseignements en ligne
Vous souhaitez déposer une plainte? Consultez notre section Plaintes et recours.