Décès d’une personne en autorité de l’entreprise Remorquage Boissonneault Mécanique : la CNESST dévoile les conclusions de son enquête
La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) rend aujourd’hui publiques les conclusions de son enquête sur l’accident du travail ayant coûté la vie à une personne en autorité de l’entreprise Remorquage Boissonneault Mécanique, le 5 octobre 2023, à Trois-Rivières.
Chronologie de l’accident
Le jour de l’accident, une personne en autorité et son assistant se trouvaient à un centre de recyclage de véhicule automobile et devaient décharger une voiture et une remorque de moto de la plateforme de la remorqueuse. Pour ce faire, ils ont d’abord incliné la plateforme afin de descendre la voiture au sol. Ensuite, la personne en autorité l’a remontée à l’horizontale à l’aide des manettes de commande. Puis, afin d’aider l’assistant à détacher les courroies de la remorque de moto, il s’est placé entre la cabine de la remorqueuse et la plateforme. Cette dernière était toujours en mouvement puisque la manette de commande était demeurée coincée lors de la manœuvre précédente. Par conséquent, la personne en autorité a été écrasée entre la plateforme et la cabine. Les secours ont été appelés sur les lieux et elle a été transportée à un centre hospitalier, où son décès a été constaté.
Causes de l’accident
L’enquête a permis à la CNESST de retenir deux causes pour expliquer l’accident :
- La personne en autorité se trouvait dans la zone d’écrasement située entre la cabine et la plateforme en mouvement de la remorqueuse.
- L’entretien déficient de la remorqueuse a fait en sorte qu’une des manettes de commande de la plateforme est demeurée coincée et a entraîné la fermeture de celle-ci sur la personne en autorité.
À la suite de l’accident, la CNESST a interdit à l’employeur, Remorquage Boissonneault Mécanique, d’utiliser la remorqueuse impliquée dans l’accident.
Comment éviter un tel accident
Pour prévenir les accidents lors du déchargement de véhicules d’une remorqueuse, des solutions existent, notamment :
- effectuer des entretiens préventifs réguliers de l’équipement, notamment des manettes de commande de la plateforme, et procéder à sa réparation, s’il y a lieu;
- installer des dispositifs de protection pour limiter l’accès aux zones dangereuses, dont la zone située entre la plateforme de remorquage et la cloison de protection de la cabine.
Par la loi, l’employeur est tenu de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique et psychique de ses travailleurs. Il a également l’obligation de s’assurer que l’organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l’accomplir sont sécuritaires. Les travailleurs doivent faire équipe avec l’employeur pour repérer les dangers et mettre en place les moyens pour les éliminer ou les contrôler.
Suivis de l’enquête
La CNESST transmettra les conclusions de son enquête à l’Association des professionnels du dépannage du Québec, à CAA Québec, au Centre de formation en transport de Charlesbourg, au Centre de formation du transport routier de Saint-Jérôme, à l’Association de location du Québec, de même qu’à l’association sectorielle paritaire AutoPrévention afin de les sensibiliser aux risques d’écrasement lors des déplacements de la plateforme ainsi qu’à l’importance de son entretien mécanique, notamment celui des commandes de la plateforme.
Lien utile
Pour plus d’information sur la santé et la sécurité liée aux interventions sécuritaires en dépannage routier : Interventions sécuritaires en dépannage routier.