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Décès d’un contremaître de l’entreprise Construction Novam : la CNESST dévoile les conclusions de son enquête

Joliette, le 3 novembre 2020

La CNESST rend aujourd’hui publiques les conclusions de son enquête sur l’accident du travail ayant coûté la vie à M. Patrick Dallaire, contremaître à l’emploi de l’entreprise Construction Novam, le 22 avril 2020, à Saint-Ambroise-de-Kildare.

Chronologie de l’accident

Le jour de l’accident, des travaux de déboisement d’un futur terrain résidentiel étaient réalisés. Dans ce contexte, un opérateur d’abatteuse à tête multifonction abattait les arbres tandis qu’un opérateur de porteur forestier chargeait des billots pour les transporter près du chemin d’accès. Pour sa part, M. Dallaire s’affairait au marquage des billots de bois coupé. Quelques minutes après avoir vu un arbre tomber près d’une pile de billots en bordure du chemin, l’opérateur du porteur forestier a remarqué un dossard au sol. En s’approchant, il s’est aperçu qu’il s’agissait de M. Dallaire. Les secours ont été appelés sur les lieux, et le décès de M. Dallaire a été constaté par les ambulanciers.

Causes de l’accident

L’enquête a permis à la CNESST de retenir deux causes pour expliquer l’accident :

  • le contremaître a été frappé par un arbre alors qu’il se trouvait dans la zone de chute d’arbres durant l’abattage;
  • l’organisation du travail était inadéquate, en ce sens que le marquage de billots était effectué dans la zone dangereuse de l’abatteuse, ce qui exposait le contremaître à un risque d’être frappé par un arbre coupé.

À la suite de l’accident, la CNESST a interdit les travaux d’abattage. Elle a exigé de l’employeur de planifier, d’organiser et de mettre en place une méthode de travail sécuritaire lors de travaux exécutés à proximité de la zone dangereuse d’une machine forestière en mouvement. L’employeur s’étant conformé à cette exigence, les travaux ont pu reprendre.

Comment éviter un tel accident

Pour prévenir les accidents lors de travaux exécutés à proximité d’une machine forestière, des solutions existent. Les employeurs doivent notamment :

  • planifier et organiser adéquatement les travaux à exécuter et transmettre des directives claires aux travailleurs avant le début des travaux (p. ex. : se tenir hors de la zone dangereuse d’une machine forestière);
  • s’assurer de respecter leurs obligations légales en matière d’information, de formation et de supervision des travailleurs.

En vertu de la loi, l’employeur est tenu de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique de ses travailleurs. Il a également l’obligation de s’assurer que l’organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l’accomplir sont sécuritaires.

Les travailleurs doivent faire équipe avec l’employeur pour repérer les dangers et mettre en place les moyens pour les éliminer ou les contrôler.

Suivis de l’enquête

  • Afin d’éviter qu’un tel accident ne se reproduise, la CNESST transmettra les conclusions de son enquête au Comité paritaire de prévention du secteur forestier afin que ses membres transmettent l’information dans leur milieu.
  • De plus, le rapport d’enquête sera diffusé dans les établissements de formation offrant les programmes d’études Aménagement de la forêt, Aménagement forestier, Exploitation forestière et Transformation des produits forestiers pour sensibiliser les futurs travailleurs. ​