Aller au contenu principal

Décès d’un travailleur de l’entreprise Pavage Bolduc inc. au port de Salaberry-de-Valleyfield : la CNESST dévoile les conclusions de son enquête

Longueuil, le 31 mars 2020

La CNESST rend aujourd’hui publiques les conclusions de son enquête sur l’accident du travail ayant coûté la vie à M. Normand Durnin, opérateur de machinerie lourde pour l’entreprise Pavage Bolduc inc., le 12 septembre 2019, au port de Salaberry-de-Valleyfield.

Chronologie de l’accident

Le jour de l’accident, M. Durnin devait décompacter, à l’aide d’une pelle excavatrice, du concentré de zinc entreposé dans l’une des cales d’un navire amarré au quai du port de Salaberry-de-Valleyfield. Pour ce faire, il a accédé à l’intérieur d’une écoutille et descendu l’échelle fixe qui s’y trouvait. Une quinzaine de minutes plus tard, il a été retrouvé inconscient dans une atmosphère appauvrie en oxygène. Les services d’urgence ont été appelés sur les lieux et M. Durnin a été transporté au centre hospitalier, où son décès a été constaté.

Cause technique de l’accident

L’enquête a permis à la CNESST de retenir la cause suivante pour expliquer l’accident :

  • L’oxydation du concentré de zinc se trouvant à la base de l’espace confiné de l’écoutille du navire a provoqué un abaissement de la concentration en oxygène à l’intérieur de celle-ci, asphyxiant le travailleur qui y a accédé.

Il faudra déterminer si des causes peuvent être attribuables à la gestion de la santé et la sécurité et à l’organisation du travail. Pour ce faire, le pouvoir d’enquêter au port de Salaberry-de-Valleyfield et sur le navire où est survenu l’accident appartient à Transports Canada étant donné que ces deux entreprises sont de compétence fédérale. Pour cette dernière raison, par ailleurs, aucune mesure corrective n’a été demandée à l’entreprise Pavage Bolduc inc. par la CNESST.

Comment éviter un tel accident

La CNESST rappelle que l’évaluation des dangers est l’étape clé de toutes les interventions en espace clos. Un moyen de contrôle devrait être associé à chacun des dangers répertoriés. Les principaux moyens de contrôle en espace clos sont :

  • la détection des gaz, y compris les concentrations en oxygène;
  • la ventilation avant et pendant les travaux;
  • le cadenassage et l’obturation des conduits;
  • l’utilisation des bons équipements de travail, de protections individuelle et collective et d’évacuation d’urgence;
  • l’application de procédures de travail appropriées et la formation des travailleurs.

Par la loi, l’employeur est tenu de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique de ses travailleurs. Il a également l’obligation de s’assurer que l’organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l’accomplir sont sécuritaires.

Les travailleurs doivent faire équipe avec l’employeur pour repérer les dangers et mettre en place les moyens pour les éliminer ou les contrôler.

Suivis de l’enquête

  • La CNESST transmettra les conclusions de son enquête à Transports Canada afin que l’organisation informe les gestionnaires des installations portuaires canadiennes des dangers liés à l’accès aux cales de bateaux, notamment en fonction du type de marchandise transportée;
  • Le rapport d’enquête sera diffusé dans les différentes associations sectorielles ainsi qu’auprès des gestionnaires de mutuelles de prévention.

Photo
(libre de droits)

Image de la scène  

La CNESST, votre porte d’entrée en matière de travail

La CNESST offre aux employeurs et aux travailleurs une porte d’entrée unique et une expertise intégrée en matière de normes du travail, d’équité salariale et de santé et de sécurité du travail. Sa structure de gouvernance est paritaire. Elle a notamment pour mission de gérer le Fonds de la santé et de la sécurité du travail, un fonds entièrement autofinancé dont elle est fiduciaire.