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Vêtements de protection

Il existe différents types de vêtements de protection appropriés aux tâches effectuées par les travailleuses et travailleurs. Par exemple, certains vêtements protègent du feu, d’autres des coups de scie, d’autres de matières dangereuses (contaminant chimique ou biologique) sous forme liquide, gazeuse ou sous forme de particules solides. D’autres vêtements permettent aux travailleurs d’augmenter leur visibilité et être plus facilement repérable.

Les vêtements de protection sont des équipements de protection individuelle qui doivent être utilisés en dernier recours. Le port d’un vêtement de protection représente souvent une contrainte pouvant se traduire, notamment, par une gêne dans l’exécution des mouvements et de l’inconfort causé par le manque d’évaporation de la sueur. Le travail doit être organisé en fonction du port d’un vêtement de protection lorsque celui-ci est nécessaire.

Port obligatoire

En établissement, le port d’un vêtement de protection est obligatoire notamment pour ces tâches :

  • récupération ou fonte de plomb ou de produits plombifères
  • fabrication d’accumulateurs au plomb
  • fabrication de poudres et de sels de plomb, de chlore, de lampes fluorescentes ou de soude caustique lorsque les travailleurs doivent manipuler du plomb ou du mercure
  • tout travail comportant une exposition à la crocidolite, à l’amosite ou à un autre type d’amphibole
  • tout travail comportant une exposition aux fibres d’amiante de type chrysotile qui ne peut être contenue au niveau des valeurs d’exposition prescrites
  • tout travail exposant le travailleur à la poussière du nettoyage par jet d’abrasif

En chantier de construction, celui-ci est notamment obligatoire pour :

  • les travaux susceptibles d’émettre de la poussière d’amiante qui sont à risque modéré ou élevé
  • tout travail exposant le travailleur à la poussière du nettoyage par jet d’abrasif

Le vêtement de protection peut aussi être obligatoire s’il y a des risques d’exposition à des objets brûlants, tranchants ou qui présentent des arêtes vives ou des saillies dangereuses ainsi qu’à des éclaboussures de métal en fusion ou d’un contact avec des matières dangereuses (contaminant chimique ou biologique).

Entretien

Les vêtements de protection exposés à des matières dangereuses doivent être jetés ou lavés sur les lieux de travail pour ne pas contaminer d’autres zones que celle des travaux, comme la maison du travailleur. L’employeur doit s’assurer que ces vêtements de protection sont nettoyés avec un aspirateur muni d’un filtre à haute efficacité ou qu’ils sont lavés à la machine avant d’être réutilisés.

Vêtement de protection contre les particules solides

Les particules solides, comme les poussières, les poudres et les fibres en suspension dans l’air, peuvent se déposer sur les vêtements, sur la peau et sur les cheveux.

Lorsque les particules contiennent des matières dangereuses toxiques, corrosives ou pouvant causer une sensibilisation cutanée, le travailleur doit porter un vêtement de protection pour réduire son exposition à ces matières dangereuses et contrôler le risque de les transporter sur lui et de contaminer les lieux et les personnes qu’il côtoie.

Le vêtement de protection peut être jetable ou réutilisable. Il doit couvrir tout le corps de la travailleuse ou du travailleur, sauf son visage, ses mains et ses pieds. Il doit être bien fermé au cou, aux poignets et aux chevilles pour empêcher les poussières dangereuses de s’infiltrer, mais ils ne sont pas étanches. Pour cette raison, il faut nettoyer les vêtements personnels et les sous-vêtements portés sous le vêtement de protection avec un aspirateur ou les laver.

Le guide Les vêtements de protection contre les particules solides fournit plus de détails sur ce type de vêtement.

Vêtement de sécurité à haute visibilité

Le vêtement de sécurité à haute visibilité est muni de bandes réfléchissantes. Il est d’une couleur claire et voyante, comme le jaune ou l’orange. Il doit être porté pour accomplir un travail à proximité des véhicules en mouvement. Il peut être nécessaire de le porter pour faire un travail dans de mauvaises conditions de visibilité. Grâce à sa couleur contrastante et à ses bandes réfléchissantes, il permet d’être repéré rapidement par les conducteurs. Le vêtement doit être conforme à la norme CSA Z96.

Exemples de lieux à risque :

Équipement spécifique à un secteur d’activité

Soudage, meulage et ponçage

Les travailleuses et travailleurs qui font des travaux de soudage ou qui utilisent une technique connexe sont exposés à d’importants risques de brûlure s’ils ne se protègent pas. Les flammes, les étincelles, les particules de métal en fusion ou l’accumulation de poussières combustibles qui favorisent l’embrasement des vêtements peuvent les blesser gravement et entraîner la mort.

Les travailleurs doivent porter un vêtement qui ne s’embrasera pas et ne sera pas percé sous l’effet des étincelles et des particules de métal en fusion. Ce vêtement leur offrira une protection contre les objets chauds, la chaleur dégagée par le procédé, les rayonnements UV et le contact bref et accidentel avec les parties sous tension d’un circuit de soudage à l’arc. Ce vêtement doit être conforme à la norme ISO 11611:2015.

Les travailleurs peuvent, au besoin, porter de l’habillement de protection supplémentaire, comme ceux-ci :

  • protège-cou
  • passe-montagne
  • cagoule
  • bonnet
  • bavette
  • tablier
  • guêtres
  • manches

Les travailleurs qui font des travaux de meulage et de ponçage doivent porter un vêtement de protection sur lequel les poussières ne pourront pas s’accumuler et qui ne s’embrasera pas. Ils doivent aussi porter un bonnet pour empêcher l’accumulation de poussières dans leurs cheveux. Ce bonnet ne doit pas pouvoir s’embraser.

Le guide Les vêtements de protection appropriés aux travaux de soudage et de techniques connexes et la brochure S'habiller pour se protéger: travaux de soudage et de techniques connexes fournissent plus de détails sur ce type de vêtement.

Sécurité incendie

Les pompières et les pompiers doivent porter des vêtements de protection contre le feu, la chaleur et les contaminants, dont plusieurs sont cancérigènes, lorsqu’ils font une intervention. Les vêtements de protection individuelle doivent être notamment entretenus et entreposés selon les recommandations de la norme NFPA 1851 ou celles de la Fire and Emergency Manufacturers and Services Association (FEMSA). Les recommandations concernent aussi le transport, l’inspection, le nettoyage et la décontamination des vêtements de protection.

Il est recommandé de nettoyer les vêtements de protection individuelle et les équipements sur les lieux de l’intervention une fois qu’elle est terminée. S’il n’est pas possible de les nettoyer sur les lieux mêmes de l’intervention, une procédure devra être prévue pour limiter la contamination. Elle inclura, entre autres, des moyens de contrôle de la contamination (comme l’utilisation de housses pour le camion de pompier et de sacs imperméables pour les vêtements de protection). Les vêtements doivent être nettoyés après chaque intervention non seulement pour éviter la contamination du camion de pompier et de la caserne, réduisant ainsi l’exposition (respiratoire et cutanée) des pompiers, mais aussi parce que les particules nuisent à la protection contre la chaleur.

Le Guide des bonnes pratiques - L’entretien des vêtements de protection pour la lutte contre les incendies fournit tous les renseignements nécessaires à l’entretien et à l’entreposage sécuritaire des vêtements de protection individuelle des pompiers.

Aménagement forestier et élagage

Les travailleuses et travailleurs en foresterie et en élagage manipulent des outils dangereux qui les exposent à des risques de blessures importants. Ils doivent porter un pantalon de protection adapté aux tâches qu’ils effectuent.

Abattage

Les travailleurs qui manipulent une scie à chaîne doivent porter un pantalon forestier non modifié avec protection contre les coups de scie à chaîne. Ce pantalon doit offrir une protection à l’avant contre les projections et les obstacles. Il doit être conforme à la norme, NF EN 381-5 et ASTM F3325, catégorie A, C ou D.

Débroussaillage

Les travailleurs forestiers qui manipulent une débroussailleuse doivent porter un pantalon de protection qui offre une surface de protection équivalente ou supérieure à la norme CAN/BNQ 1923-450-M91, catégorie B ou ASTM F3325, catégorie B.

Élagage

Les élagueurs doivent porter un pantalon de protection conforme à la norme CAN/BNQ 1923-450-M91, catégorie A, NF EN 381-5 ou ASTM F3325, catégorie A, C ou D.