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Ventilation des lieux de travail

La ventilation est essentielle dans les milieux de travail. Elle est un des moyens permettant d’assurer une bonne qualité de l’air intérieur dans un établissement grâce à la circulation et à l’apport d’air neuf. Une ventilation adéquate des lieux permet de limiter les risques de contamination de l’air et, ainsi, d’assurer aux travailleuses et travailleurs un milieu de travail sain et sécuritaire. 

Types de ventilation

Pour bien ventiler les lieux de travail, 2 types de ventilation sont possibles.

Ventilation générale

La ventilation générale avec apport d’air neuf diminue l’exposition des travailleurs aux contaminants en introduisant de l’air extérieur dans l’établissement. Elle peut s’effectuer naturellement en ouvrant des fenêtres ou en laissant une ouverture permettant à l’air extérieur d’entrer. Elle peut aussi se faire en utilisant des systèmes de ventilation mécanique.

Ventilation par aspiration à la source

La ventilation par aspiration à la source, aussi appelée ventilation locale, limite la dispersion des contaminants dans le milieu de travail par la mise en place d’un dispositif de captation le plus près possible du point d’émission. Par exemple, un poste de travail fixe où se déroule des travaux de soudure doit être muni d’une ventilation par aspiration à la source pour que les contaminants ne puissent pas être respirés par les travailleurs. 

Ce type de ventilation permet aussi de diminuer la concentration des vapeurs, des gaz inflammables et des poussières combustibles provenant de certains procédés. 

La ventilation utilisée doit être conforme à la réglementation et aux règles de l’art en matière de ventilation (ex. : normes NFPA et Code canadien de l’électricité), que ce soit pour la ventilation générale ou la ventilation par aspiration à la source, notamment pour prévenir le risque d’incendie.

La combinaison de la ventilation générale et de la ventilation par aspiration à la source permet de diminuer les contaminants présents dans l’air ambiant à l’intérieur des établissements. 

Identifier les sources de contaminants dans l’air 

Pour définir les besoins en ventilation, l’employeur doit déterminer les caractéristiques des sources d’émission potentielles de contaminants dans l’air. 

Il doit établir :

  • le degré de toxicité des contaminants pour la santé humaine et pour l’environnement
  • si la source est fixe ou mobile
  • si la source est intermittente ou en continu
  • la quantité de contaminants produite par unité de temps
  • la dimension des poussières, s’il y a lieu
  • la combustibilité
  • l’explosibilité

La ventilation devra être adaptée en fonction des données recueillies. De plus, lors de la sélection des éléments de ventilation, l’employeur doit s’assurer que la température ambiante est adéquate et l’air intérieur convenable pour le confort des travailleurs en tenant compte des besoins opérationnels de l’environnement de travail, comme les entrepôts réfrigérés.

Optimiser la ventilation par aspiration à la source 

Pour optimiser le rendement de la ventilation par aspiration à la source, le guide Principes généraux de ventilation de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) présente quelques principes à appliquer, comme : 

  • confiner au maximum la zone de production des contaminants
  •  capter au plus près de la zone d’émission des contaminants
  • installer le dispositif d’aspiration pour que le travailleur ne soit pas placé entre le contaminant et le système d’aspiration
  • mettre à profit le mouvement naturel des contaminants
  • induire une vitesse d’air suffisante au contaminant à capter
  • uniformiser les mouvements d’air au niveau de la zone de captage
  • compenser les sorties d’air par des entrées correspondantes en maintenant une température adéquate
  • éviter les courants d’air
  • rejeter l’air pollué hors de la portée des entrées d’air neuf

Recirculation de l’air provenant des systèmes d’aspiration à la source

Dans certaines situations, l’air provenant de la ventilation par aspiration à la source peut être recirculé. Dans le Règlement sur la santé et la sécurité du travail (RSST), la recirculation de l’air correspond à :

  • la ventilation locale par extraction 
  • la filtration de l’air 
  • la redistribution de l’air filtré dans le milieu de travail

Chaque installation de filtration de l’air de la ventilation locale doit faire l’objet d’une analyse et d’un traitement appropriés pour déterminer si la recirculation est possible. 

En plus de cette analyse, les conditions suivantes doivent être respectées : 

  • La concentration de contaminants dans l’air à chaque poste de travail doit être inférieure aux valeurs d’exposition admissibles prévues à l’annexe I du RSST.
    Pour les contaminants contenant la notation RP, la recirculation de l’air est interdite, même si l’air est filtré. 
  • En cas de mauvais fonctionnement du système de filtration, un moyen doit être pris pour prévenir l’exposition des travailleurs aux contaminants dans l’air, comme :
    • une conduite destinée à évacuer l’air vicié à l’extérieur
    • un système d’arrêt automatique
    • le déclenchement d’une alarme
  • L’air recirculé doit être rejeté dans un local où il y a déjà présence du contaminant.

Règles à suivre pour une ventilation optimale 

Pour s’assurer d’une ventilation optimale, lors de la construction, d’un changement de vocation ou d’une rénovation majeure d’un bâtiment, les règles de l’art en matière de ventilation doivent être respectées conformément à l’article 101 du Règlement sur la santé et la sécurité du travail. Ces règles de l’art se trouvent notamment dans : 

  • le Code de construction du Québec (CCQ) 
  • le Code national du bâtiment (CNB)
     

Lois et règlements