Fatigue au volant
La fatigue du conducteur est responsable de nombreux accidents du travail dont certains sont mortels. En général, ces accidents ont lieu en milieu d’après-midi ou la nuit, lorsque le corps est programmé pour être au repos.
Les travailleuses et travailleurs les plus à risque sont :
- les conducteurs de véhicules lourds
- les travailleurs de nuit
- les travailleurs qui ont des horaires irréguliers ou de longues journées de travail
Le conducteur n'est pas le seul responsable de sa fatigue. Les différents acteurs du transport routier, comme l’employeur, sont aussi responsables de cette problématique.
Remarque
Le Règlement sur les heures de conduite et de repos du Code de la sécurité routière contribue à limiter la fatigue chez les conducteurs de véhicules lourds. Malgré tout, la fatigue au volant demeure l’accident du travail mortel le plus fréquent dans cette catégorie de travailleurs.
Mesures à prendre pour être sécuritaire
- Démarche de prévention
-
Pour prévenir la fatigue au volant et assurer un environnement de travail sain et sécuritaire pour son personnel, il est suggéré à l’employeur d’utiliser une démarche de prévention visant à identifier, à corriger et à contrôler les risques.
Identifier
- Identifier les risques de fatigue au volant en :
- effectuant des inspections périodiques
- se basant sur le registre d’accidents, d’incidents de l’entreprise
- effectuant une analyse des tâches, horaires, trajets et postes de travail o écoutant les commentaires, les plaintes et les suggestions des travailleurs ou du comité de santé et de sécurité
Corriger
- Aménager les véhicules pour optimiser les conditions de conduite (température, bruit, vibration, dégagement visuel) et permettre les périodes de repos à l’arrêt (par exemple, une couchette appropriée)
- Gérer efficacement les heures supplémentaires.
- Accorder une période de repos au conducteur entre 2 quarts de travail.
- Prévoir une organisation du travail qui ne porte pas atteinte à la santé du travailleur en mettant en place des horaires biocompatibles, c'est-à-dire :
- qui sont le plus possible adaptés à l'horloge biologique interne o qui sont les plus réguliers possible
- qui sont prévisibles et qui maximisent les périodes de récupération pour le conducteur
- qui tiennent compte des périodes de travail et de repos récentes et à venir o qui sont, lorsque nécessaire, en rotation dans le sens des aiguilles d'une montre (jour-soir-nuit)
- qui limitent le travail de nuit
- Donner de la formation aux conducteurs sur la problématique de la fatigue au volant et les façons de la prévenir.
Contrôler
- Mettre en place un mécanisme de surveillance pour assurer le respect des mesures de prévention de la fatigue au volant mises en place.
L’employeur doit aussi respecter ses obligations liées au Code de la sécurité routière et ses règlements, qui prévoient, entre autres, les heures de conduite et de repos, l’entretien du véhicule et le permis spécial pour circuler avec un véhicule hors normes sur le réseau routier.
Pour en savoir davantage sur la responsabilité de l’employeur, consultez la page La Fatigue au volant, c’est l’affaire de tous, y compris des employeurs de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ).
- Identifier les risques de fatigue au volant en :
- Reconnaître les signes de fatigue
-
Pour prévenir les accidents du travail liés à la fatigue au volant, le conducteur doit savoir reconnaître les signes de fatigue et y remédier. De cette façon, il prend les mesures nécessaires pour protéger sa santé, sa sécurité et son intégrité physique. Il veille aussi à ne pas mettre en danger celles des autres personnes qui se trouvent sur les lieux de travail ou à proximité.
Des signes de fatigue à ne pas négliger
- Bâiller souvent
- Avoir des picotements dans les yeux
- Avoir de la difficulté à :
- garder les yeux ouverts
- trouver une position confortable
- se concentrer et à être attentif
- maintenir une vitesse et une trajectoire constantes
- Avoir des réactions plus lentes
- Avoir des pertes de mémoire
- Halluciner, surtout en présence de brouillard ou sur des routes monotones
- Cesser de regarder dans les rétroviseurs
Pour obtenir plus d’information sur la manière de prévenir la fatigue au volant, consultez la page Préventions et solutions antifatigue de la SAAQ sur le même sujet.
- Conseils pour éviter la fatigue au volant
-
- Se reposer avant de partir et prévoir des pauses environ toutes les 2 heures.
- S’arrêter dans un endroit sécuritaire et faire une sieste de 15 à 30 minutes dès les premiers signes de fatigue.
- Si possible, demander à un autre travailleur de prendre le volant.
- Si possible, éviter de conduire la nuit ou pendant les périodes normalement réservées au sommeil.
- Planifier ses déplacements en tenant compte des moments où la fatigue se fait le plus souvent sentir.
- Réduire sa vitesse.
- Éviter la fatigue visuelle.
- Prendre des repas légers et s’hydrater régulièrement.
- Tenir compte des problèmes médicaux qui peuvent augmenter les risques de fatigue.
- Éviter la consommation d'alcool, de drogue ou autres substances similaires, qui accentuent les effets de la fatigue.
- Suivre la formation du Programme nord-américain de la fatigue (PNAGF).
- Se reposer avant de partir et prévoir des pauses environ toutes les 2 heures.
- S’arrêter dans un endroit sécuritaire et faire une sieste de 15 à 30 minutes dès les premiers signes de fatigue.
- Si possible, demander à un autre travailleur de prendre le volant.
- Si possible, éviter de conduire la nuit ou pendant les périodes normalement réservées au sommeil.
- Planifier ses déplacements en tenant compte des moments où la fatigue se fait le plus souvent sentir.
- Réduire sa vitesse.
- Éviter la fatigue visuelle.
- Prendre des repas légers et s’hydrater régulièrement.
- Tenir compte des problèmes médicaux qui peuvent augmenter les risques de fatigue.
- Éviter la consommation d'alcool, de drogue ou autres substances similaires, qui accentuent les effets de la fatigue.
- Suivre la formation du Programme nord-américain de la fatigue (PNAGF).
Remarque
Le Programme nord-américain de la fatigue (PNAGF) s'adresse particulièrement aux conducteurs de véhicules lourds et à leur famille, aux employeurs, aux expéditeurs, aux répartiteurs et aux responsables de la sécurité en entreprise.
Tout comme l’employeur, le travailleur doit aussi se conformer au Code de la sécurité routière.
Pour obtenir plus d’information sur la manière de prévenir la fatigue au volant, consultez la page Préventions et solutions antifatigue de la SAAQ sur le même sujet.
- Effets de la fatigue au volant
-
La fatigue au volant affecte le comportement du conducteur. Par exemple, elle :
- augmente le temps de réaction
- diminue la concentration
- fausse le jugement
- provoque des trous de mémoire
- réduit le champ de vision
- augmente les risques de somnolence et d’endormissement
Ces effets peuvent provoquer de graves accidents du travail lorsqu’un travailleur en est affecté et qu’il effectue des déplacements routiers.
Important
Une longue période d’éveil est comparable à la consommation d’alcool. Par exemple, si un travailleur reste éveillé :
- entre 17 et 19 heures : ses capacités physiques et mentales sont comparables à celles d’une personne ayant un taux d’alcool dans le sang de 50 mg/100 ml (soit de 0,05)
- plus de 24 heures : les capacités physiques et mentales sont comparables à celle d’une personne ayant un taux d’alcool dans le sang de 100 mg/100 ml (soit de 0,10)
Pour obtenir plus d’information sur les effets de la fatigue au volant, consultez la page Mort de fatigue au volant de la SAAQ.