Autonomie décisionnelle

L’autonomie décisionnelle réfère à la possibilité pour la travailleuse ou le travailleur de prendre des décisions au sujet de son travail. Elle encourage l’initiative, l’utilisation de la créativité et le développement des habiletés. La faible autonomie décisionnelle peut avoir des effets négatifs. Ce facteur de risque psychosocial lié au travail peut être présent dans tous les milieux de travail. L’employeur doit donc en tenir compte dans son programme de prévention.

Les composantes de l’autonomie décisionnelle

L’autonomie décisionnelle se divise en 2 composantes, soit :

• La prise de décision, c’est-à-dire :
  • la liberté d’organiser son travail
  • le choix des méthodes de travail
  • le contrôle sur le rythme de travail
  • l’autogestion
• L’accomplissement de soi, c’est-à-dire la possibilité de :
  • faire preuve de créativité
  • varier les tâches
  • faire des apprentissages
  • prendre des initiatives
  • développer ses habiletés

L’autonomie décisionnelle est une marque de respect et de confiance envers les travailleuses et travailleurs. Elle contribue à augmenter la satisfaction au travail et influence la participation du personnel dans l’innovation et le développement de l’entreprise.

Facteurs de risque d’une faible autonomie décisionnelle

• Demandes imprévisibles trop fréquentes
• Manque de planification du travail
• Aucune marge de manœuvre pour adapter les objectifs et les méthodes de travail
• Décisions sur les tâches quotidiennes prises sans la participation des travailleuses et travailleurs
• Interdiction de prise d’initiative par la travailleuse ou le travailleur
• Absence de la participation des membres du personnel avant, pendant et après un changement organisationnel important
• Mesures de contrôle abusives et non justifiées
• Ordres trop fréquents du gestionnaire, sans possibilité de discussion
• Gestion des horaires de travail sans marge de manœuvre
• Utilisation constante d’un ton de voix autoritaire par le ou la gestionnaire