Services liés au financement : l’inscription des employeurs
Agent de financement
Photo : Pub Photo
Xavier Ginibrière est passionné par son travail depuis plus de 13 ans. Dans ce reportage, il nous explique comment il accompagne les employeurs dans leur inscription à la CNESST et dans leurs démarches. C’est un travail pour lequel l’esprit d’analyse et les relations clients sont essentiels.
Quel est votre titre et depuis combien de temps êtes-vous employé de la CNESST?
Je suis agent de financement à la CNESST depuis 2009. À l’époque, dans chaque région du Québec, il y avait un service du financement qui regroupait :
- la classification
- la conformité
- le recouvrement des employeurs
Depuis l’instauration du nouveau mode de paiement en 2011, je suis spécialisé dans l’inscription des employeurs et la classification de leurs dossiers au service de l’inscription-accueil.
Quelle est votre clientèle type et quels services lui offrez-vous?
Les services de l’inscription-accueil sont offerts à tout employeur qui :
- est un nouvel employeur et qui vient d’embaucher son premier travailleur
- change de secteur d’activité
- vient d’acheter une nouvelle entreprise
Ces services sont aussi disponibles pour tout employeur qui :
- a une entreprise au Québec
- est situé en dehors du Québec (autres provinces, États-Unis, Europe, etc.) et a un établissement dans la province
En tant qu’agent de financement, je m’occupe plus spécifiquement du financement du régime de santé et sécurité du travail. Je détermine la cotisation que l’employeur payera selon le risque identifié à son secteur d’activité.
Quelles sont vos principales tâches? À quoi ressemble une journée type, pour vous?
Notre principale tâche est de faire l’inscription des nouveaux employeurs ou d’employeurs qui achètent une nouvelle entreprise. Nous devons aussi vérifier l’assujettissement des employeurs (si leurs travailleurs doivent être couverts par la CNESST). Nous répondons à leurs questions sur leurs obligations légales, principalement en matière de santé et sécurité du travail. Nous nous occupons aussi de modifier la classification de leurs dossiers en cas d’ajout ou de retrait d’activités.
Dans tous les cas, nous devons analyser les activités de l’entreprise, les tâches de ses travailleuses et travailleurs et ses procédés de fabrication. C’est ce qui nous permet de les classer dans une ou plusieurs unités de classification. Une unité de classification regroupe les activités qui représentent un même risque pour les travailleuses et travailleurs. Ainsi, l’élevage est classé dans une unité de classification, peu importe qu’il s’agisse d’élevage de porcs, d’agneaux ou de chèvres. L’unité de classification détermine le :
- taux de cotisation qui s’appliquera à l’employeur
- coût de sa prime d’assurance
Pour nous aider dans notre travail de classification, nous avons accès à un répertoire informatique avec tous les outils de classification. C’est extrêmement pratique, car les cas particuliers sont nombreux. Nos collègues à l’expertise en classification peuvent aussi nous donner un coup de main et nous suggérer des unités de classification.
Que trouvez-vous le plus stimulant dans votre travail?
Ce qui est le plus stimulant dans mon travail, c’est que nous sommes souvent le premier contact d’un employeur avec la CNESST. Nous avons donc la responsabilité de fournir un service à la clientèle de qualité.
L’autre aspect très stimulant, c’est que chaque dossier est différent. Il n’y a pas de routine. Il faut avoir un bon sens de l’analyse et aimer réaliser un travail d’enquête et posséder une grande autonomie.
Qu’avez-vous constaté comme évolution dans votre domaine depuis que vous pratiquez ce métier?
Le grand changement, en matière de financement, a eu lieu en 2011. On a mis en place un nouveau mode de paiement de la cotisation. Il permettait aux employeurs de payer leur cotisation à Revenu Québec, en même temps que les retenues à la source. Ce changement a demandé une grande capacité d’adaptation pour tout le monde. Notre équipe a dû faire preuve d’une bonne disponibilité auprès des employeurs pour leur expliquer le nouveau mode de fonctionnement. L’opération a été un grand succès pour tout le personnel du financement. Elle a permis une nette amélioration concernant la gestion des dossiers.
L’autre changement a eu lieu dans les débuts de la pandémie, en 2020. Ce sont les méthodes de travail qui ont évolué. Nous avons dû nous adapter au télétravail. Au début, nous avons eu de la difficulté à joindre les employeurs qui, eux aussi, étaient en télétravail. Les modes de communication se sont transformés. Nous procédons maintenant aux appels directement à partir de nos ordinateurs.
Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait occuper un poste comme le vôtre?
Je répondrais que, si cette personne aime le service à la clientèle, la relation avec les employeurs, la recherche d’information, l’analyse et qu’elle est autonome, ce travail est fait pour elle!
Avec les nouvelles technologies, il y a toujours de nouvelles activités économiques qui se créent. Le travail est donc en constante évolution, ce qui est très stimulant.
Quelle a été votre plus belle expérience dans le cadre de votre travail à la CNESST?
Il arrive souvent qu’un employeur appelle en urgence, car il vient d’embaucher du personnel. Il a besoin d’une preuve d’inscription à la CNESST dans la journée, sinon il risque de perdre un contrat ou de ne pas pouvoir répondre à un appel d’offres.
C’est toujours très valorisant d’arriver à ouvrir son dossier rapidement et de l’aider à remplir ses obligations, sans affecter le développement de ses affaires.
Les employeurs apprécient le travail que nous faisons pour eux. Nous nous sentons reconnus.
Un mot de la fin?
Je dirais que nous sommes l’un des nombreux services, souvent méconnus, qui permettent à la CNESST de remplir sa mission en santé et sécurité du travail : la prévention, l’indemnisation et la réadaptation.
Nous sentons que nous participons activement à cette mission, car nous avons à cœur les valeurs de l’organisation.